Une Convention Collective Nationale (CCN) a été signée avec le patronat le 7 février 2022 par tous les syndicats sauf la CGT. Il s’agit d’un recul sans précédent, où la grande majorité des conquis peuvent être revus à la baisse.
Le patronat dispose aujourd’hui d’un outil permettant de remettre à plat la quasi-totalité des mesures spécifiques des sociétés « mieux-disantes ». Aucune garantie n’est préservée, elle concerne l’ensemble des éléments de la rémunération, de la prévoyance, des conditions de travail, du temps de travail…
La direction du groupe Safran est en ordre de marche pour son application. En dehors de la classification et de la prévoyance, elle botte en touche et renvoie aux sociétés la responsabilité des négociations relatives à l’application de la CCN.
Comme première étape elle propose la négociation d’un « accord de méthode » encadrant le déploiement de la classification à partir d’un référentiel « métiers » groupe.
En parallèle, une relecture de notre accord groupe de prévoyance est engagée car adaptable jusqu’au 1er janvier 2023. Sur ce point, pas de remise en cause significative car nos prestation sont supérieures et restent en l’état.
Par la suite, dans les sociétés il est prévu de dénoncer les accords dès septembre 2022 afin de pouvoir le cas échéant passer en force pour rendre l’application des mesures effectives au 01 janvier 2024.
LES ENJEUX
Entre autres sujets, la nouvelle convention remet en cause des éléments structurants comme la classification, les seuils d’embauche (pour les sociétés qui ont leur propre grille de mini), la rémunération de l’ancienneté, la rémunération du 13ème mois (lorsque qu’un dispositif société est plus favorable), les rémunérations du travail posté, le temps de travail annuel pour les forfaits jours…
Elle met à mal des principes forts en attachant les rémunérations à l’emploi occupé et en prévoyant même un dispositif permettant la baisse des rémunérations en cas de difficultés économiques… Elle efface la qualification du salarié en supprimant les mentions d’ouvrier, employé, technicien, ingénieur… Le salarié sera soit cadre, soit non cadre.
HARMONISONS ET AMÉLIORONS NOS STATUTS
Dans l’optique de l’application de la nouvelle convention nationale, il ne doit pas y avoir d’effet négatif pour les salariés. A cet effet, la CGT appelle l’ensemble des salariés à s’informer et s’emparer du sujet.
Les salariés doivent exiger dans chaque société une prise en compte de la nouvelle convention en préservant à minima les acquis existants et en les améliorant dès que possible. Cela tant pour les salariés déjà en poste que pour les futurs embauchés…
Il n’est pas question de brader l’avenir des jeunes en acceptant de sacrifier des statuts conquis parfois dans la lutte et en vigueur depuis plus de trente ans…
La CGT portera vos revendications et construira à vos côtés le rapport des forces nécessaire pour garantir la pérennité de vos acquis.