Après une année 2022 sous le signe de la contrainte salariale avec un décrochage des salaires face à l’inflation, 2023 ne semble pas augurer une meilleure considération de notre Direction.
Alors, la lutte vient. La mobilisation s’impose. Les grèves, débrayages et autres informations syndicales pleuvent chez Safran comme tout autant de moyens pour les salariés d’exprimer leur angoisse face à une vie qui leur coute de plus en plus chère. Chacun se saisit des rares dispositifs qui leur permettent de crier leur exaspération face à un travail de moins en moins valorisé.
Dans une période où d’autres sujets mobilisent déjà beaucoup de temps et coutent énormément d’argent – nous parlons bien évidement là de ce rapport de force que nous impose le gouvernement par sa volonté de dénaturer notre système de retraite – les salariés sont particulièrement nombreux, sur la plupart des sites du groupe, à répondre présent aux appels et à vouloir maintenir un niveau de pression sur la Direction afin de voir leurs salaires justement revalorisés.
Il n’est pourtant là question que d’épouser le niveau d’inflation actuel pour que chacun puisse continuer à vivre décemment, pour que personne ne se voit appauvrit par un contexte que le monde économique et capitaliste créé et dont aucun salarié n’a la maitrise.
Un premier courrier intersyndical a été envoyé à Messieurs McInnes (président du Conseil d’Administration de Safran), Andriès (Directeur Général de Safran) et Dubois (Directeur des Ressources Humaines de Safran) afin d’évoquer l’urgence de modifier le « cadrage » des augmentations proposées dans le groupe.
C’est Olivier Andriès qui s’est attelé à répondre par un autre courrier dont vous trouverez le contenu en cliquant sur le lien ci-dessous. Nous laisserons à chacun l’appréciation du contenu.
Alors, après les échanges OS/Direction, qu’ils soient par courrier ou lors de réunions autour d’une même table, quand l’ensemble des salariés constate que rien n’évolue et que les messages laissent indifférent nos dirigeants, il est simplement logique que les mouvements continuent et s’intensifient dans le groupe.
C’est pourquoi, l’ensemble des syndicats représentatifs du groupe Safran s’unissent pour faire bloc et proposent de nouvelles journées de mobilisation ainsi qu’une démarche consistant à n’engager aucune société du groupe dans la signature d’un quelconque accord NAO avant le 28 février, date à laquelle la dernière société aura déposé ses propositions définitives en matière d’augmentations salariales, et ce, malgré les pressions et autres chantages de baisse des propositions en cas de non-signature avant l’ultimatum fixé par la Direction de chaque société.