Danger Grave et Imminent chez Safran Helicopter Engines

On en parle dans la presse :

Safran Turboméca : la CGT attend les réponses de la direction (sud-ouest)

Reprise d’activité chez Safran Helicopter Engines : la CGT appelle au droit de retrait dès lundi (La république des Pyrénées)

A Bidos, l’usine Safran a repris son activité (La république des Pyrénées)

Information de droit d’alerte avec danger grave et imminent.

À M. SAUDO, Président de SAFRAN HELICOPTER ENGINES

À M. PELTIER, Directeur d’établissement de SAFRAN HELICOPTER ENGINES Tarnos

Copie : Mme BOISNAUD, Mr NACHBAUR, inspection du travail et CARSAT

Dans ce contexte exceptionnel de confinement, merci de communiquer, aux élus notifiant le DGI, la procédure pour renseigner le registre spécial, en attendant ce courriel fait état de droit d’alerte pour les salariés présents dans les bâtiments TB0001, TB0003, TB0100, TB0200, TB0300 et les bancs d’essais.

M SAMIN Stéphane et M GONZALEZ Philippe élus au CSE de Tarnos vous informent d’un danger grave et imminent concernant les salariés appelés à travailler, en présentiel, sur l’établissement de Tarnos, entrainant un risque important d’exposition et de contagion au virus Covid-19.

Lors du CSEC du 23 mars 2020, le président nous a présenté le protocole CS0100V04.

Depuis la mise en place de ce protocole, nous avons constaté des écarts réguliers, mettant en danger la santé des salariés exposés. Nous vous avons plusieurs fois alerté lors des CSE et vendredi 27/03 au CSEC, il nous a été dit que « nous nous améliorons au fur et à mesure des écarts constatés, en les corrigeant ». Nous vous rappelons votre obligation de résultat en matière de santé au travail, il n’est donc pas entendable d’exposer des salariés sans un protocole ferme et strictement appliqué. Nous vous avons également averti sur votre difficulté à maitriser ce protocole avec un effectif réduit, et dès lundi, les effectifs seront multipliés par 4. Le danger sera aussi multiplié.

Voici une liste des écarts constatés :

  • Protocole non mature, avec des écarts constatés 
  • Augmentation du nombre de salariés, augmentation du risque de non-respect du protocole (distanciation, moyens communs, contact avec + de 5 personnes/jour…)
  • Pas de masques de protection pour tous les salariés
  • Cas suspects déclarés malgré la mise en place du protocole
  • Cas suspects déclarés, mise en quatorzaine des managers, membres CSSCT sur Bordes, mais pas des salariés ayant pu être en contact avec ces personnes
  • Flux logistiques non maitrisés (délais d’isolement insuffisants, données de vie du virus + importantes selon l’OMS)
  • Fournisseurs Interopération sur lignes, sans aucun protocole, ni contrôle
  • Aucune justification d’activité essentielle caractérisée par SAFRAN HE 
  • Gestion impossible des porteurs sains
  • Contournement des gestes barrières du protocole en mettant en place une procédure de « sécurisation d’un mode dégradé sécurité environnement » non répertoriée dans le protocole.
  • Le protocole demande de nettoyer d’éventuels effets personnels de type tasse ou gourde avant de recommencer à les utiliser sans donner d’information sur la nature des produits nettoyants à utiliser ni sur leur mise à disposition
  • Le protocole permet qu’un salarié différent utilise le même poste de travail le lendemain sans imposer une désinfection du poste de travail alors que l’on ne connait pas la durée de vie du virus selon les surfaces.
  • La consigne dans le protocole d’arriver et de quitter le site en portant sur soi ses vêtements de travail est de nature à propager le virus et à exposer les salariés mais aussi des personnes à l’extérieur de l’entreprise. Le vêtement de travail et les matériaux qu’il contient sont de nature à conserver le virus entre plusieurs heures et plusieurs jours
  • La consigne dans le protocole  de respecter des durées longues entre deux contacts sur un même moyen (supérieurs à douze heures) est de nature à propager le virus.. Des études d’organismes proches de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déterminent des durées de vie du virus sur les matériaux, durée pouvant aller jusqu’à 9 jours sur du plastique.

Nous joignons en copie, un compte rendu détaillé des écarts factuellement constatés.

SAMIN Stéphane                                                                                                     GONZALEZ Philippe

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Publié le :
30 mars 2020