Rien n’est écrit d’avance…

5 défis à relever pour l’avenir du groupe Safran

L’aéronautique fait face à deux défis considérables : le renouvellement des matériels volants et le réchauffement climatique. Compte tenu de la hausse du transport aérien, la part déjà importante de ce dernier dans les émissions de gaz à effet de serre pourrait doubler dans les prochaines années.

C’est pourquoi les décisions prises par les politiques et au sein des grands groupes seront déterminantes dans les transitions climatiques, technologiques, économiques et sociales à venir. Et en la matière, rien n’est écrit d’avance…

Dans un contexte d’entreprises privées et cotées en bourse, les besoins croissants en avions et en équipements exacerbent les tensions et rivalités. Les injonctions des dirigeants pour réduire les coûts, améliorer sans cesse la productivité et viser une rentabilité à 20 % ne sont pas sans conséquence sur la qualité de vie au travail, la pénibilité, le stress et les burn-out des équipes.

Pendant ce temps, les défis s’accumulent pour les avionneurs et les équipementiers qui s’exposent aux conséquences des pressions financières : visions à très court terme, réductions de coûts
à l’aveugle et sous-traitance en cascade.

Chez Safran, les cinq dernières années ont été marquées par un recentrage sur l’aéronautique et la défense, une privatisation du spatial, ainsi qu’une réduction importante de la part de l’État dans le capital du groupe, conduisant à l’augmentation des fonds de pensions et d’investissements dans ce dernier.

La stratégie privilégiée par la direction parait parfois être un pilotage avec un seul objectif : des taux de rentabilité financière à deux chiffres.

Aussi, la mondialisation du groupe entraine une situation paradoxale avec une forte présence de la R&D en France, la poursuite d’externalisation de productions dans des pays à « bas coûts », et une baisse du nombre de techniciens et d’ouvriers, même si l’effectif total du groupe est stable en France.

Dans le même temps, il faut noter que la part des salaires dans la valeur ajoutée diminue d’année en année malgré l’augmentation des gains de productivités, ceux-ci étant, semble-t-il, réservés uniquement à verser des retraites chapeau et à augmenter les dividendes versés aux actionnaires.

Dans cette élection, la CGT Safran porte donc 5 défis majeurs à relever pour garantir l’avenir et la perennité du groupe.

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Publié le :
6 septembre 2019
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