Corbeil : Révision du budget du CSE, passage en force des réformistes

Déclaration des élu-e-s CGT du CSE SAE d’EVRY/CORBEIL

Réunion plénière extraordinaire 12 mai 2020

Cette déclaration des Elus CGT du CSE de SAE EVRY/CORBEIL se fera en 2 Temps.

1°) Sur la forme :

Les Elus CGT du CSE déplorent les moyens employés pour faire passer si rapidement la révision du budget 2020 du CSE d’Evry/Corbeil et de Bordeaux.

En effet, pour les Elus CGT, le temps laissé au débat et à la concertation est loin d’être suffisant, bien au contraire.

Une réunion de bureau le jeudi 07 mai, un week-end du 08 mai ou chacun et chacune aspirent à un repos bien mérité, une réunion préparatoire du CSE le mardi 12 mai au matin pour terminer par un vote en plénière extraordinaire le 12 mai après-midi. Excusez-nous du peu, mais si cela n’est pas un passage en force, cela y ressemble fortement ! ! ! Et tout cela, dans des conditions matérielles particulières ne permettant pas une étude collégiale à 100 % des documents transmis ni d’échanges directs et interactifs.

Ce budget est donc adopté dans la précipitation sans avoir le recul nécessaire à la réflexion qui aurait bien été utile dans ces moments difficiles à passer. Les décisions mises en œuvre vont avoir un impact significatif sur la vie des salariés de notre site. Nous aurions pu laisser du temps à la réflexion pour trouver d’autres propositions alternatives.

2°) Sur le fond :

Ce budget est adopté alors que nous ne connaissons pas, à ce jour, tous les impacts liés à cette crise du COVID-19. Quelles conséquences en terme d’adaptation des comportements des salariés liés aux vacances, aux loisirs, aux sports, à la restauration, etc… dans le 2ème semestre 2020, dans un contexte de salaires fortement dégradés, surtout pour les salariés en activité partielle ?

Nous constatons d’ores et déjà une baisse d’utilisation conjoncturelles par les salariés des activités du CSE (vacances adultes et enfant annulées ou reportées, non utilisation de la restauration collective, des sports, annulation des événements, etc…) ce qui a pour conséquence des économies naturelles sur le budget.

Quelles décisions vont être prises par le gouvernement en cas de 2ème vague ? Quelles orientations économiques et industrielles de nos dirigeants dans les semaines voire les mois qui viennent en terme de réorganisations conjoncturelles et structurelles ? Quel impact sur le pouvoir d’achat des salariés ?

La aussi, nous n’avons pas toutes les réponses à ce jour pour estimer sereinement ce budget du CSE. Pour les Elus CGT, il aurait été préférable de laisser du temps au temps afin d’être en possession d’un grand nombre de ces éléments pour élaborer un budget réactualisé en toute connaissance de cause.

Pour la CGT, il est impératif que les salariés ne subissent pas deux fois cette crise du CORONAVIRUS.

Après un confinement éprouvant pour la plupart d’entre nous lié à la crise sanitaire, c’est la crise économique qui prend malheureusement le relais avec le chômage partiel qui rythme nos vies, au quotidien et ce pour un grand nombre de salariés dans les mois à venir.

La Direction doit prendre ses responsabilités et mettre la main à la poche pour permettre aussi bien pour les salariés en activités essentielles que les salariés en activités partielles d’avoir les moyens de s’épanouir à l’extérieur de l’entreprise.

Les salariés doivent pouvoir bénéficier de leurs congés, même s’ils risquent d’être forcés, pour se ressourcer dans ces moments difficiles.

En diminuant la subvention octroyée au CSE de -37 %, toutes les catégories sociaux-professionnelles vont devoir payer la crise deux fois, ce qui pour la CGT, est inacceptable. Nous demandons donc à la Direction qu’elle revoit significativement le montant de la subvention réajustée à la hausse pour permettre de mieux passer cette année 2020. Par ce geste fort, la Direction montrerait la considération qu’elle témoigne envers ses salariés, créateurs de richesse, plutôt que de s’abriter uniquement derrière des données purement comptable.

En terme de construction de ce budget, d’autres choix étaient possible. Le premier est tout d’abord politique. Il s’agissait d’assumer, certes, de manière contrôlée, un budget 2020 en déficit.

Les Elus CGT rappellent qu’un CSE n’est pas là pour faire des bénéfices, il ne se gère pas comme une petite entreprise.

Nous sommes des Elus responsables et si nous ne voulions pas faire payer davantage cette crise aux salariés, nous aurions pu prendre des mesures exceptionnelles. A savoir, assumer pleinement notre choix d’atténuer la perte sèche de subvention en diminuant moins l’ensemble des postes, de manière équitable, en établissant des scénarios plus ou moins déficitaires. Cela aurait permis aux salariés de moins subir cette situation de crise et se projeter plus sereinement dans les mois qui viennent. Par ce geste fort, nous aurions également montré à la Direction que les Elus du CSE ne peuvent se contenter de s’aligner sur des choix budgétaires, dans ces temps incertains, uniquement conditionnés par un montant de subventions octroyé, en baisse de 37 %.

Rien ne nous empêchait de contacter des banques pour octroyer un prêt négocié dans le temps, ce qui nous aurait permis de passer cette crise économique, de lisser le déficit assumé sur plusieurs années sans que cela impacte significativement l’ensemble des salariés en 2020-2021 et 2022. Dans le passé, le CE a su procéder à plusieurs reprises, dans des contextes difficiles, à ce type d’emprunt. Il a toujours remboursé ses dettes.

Au lieu de cela, la majorité de gestion préfère maintenir un budget en équilibre qui aura pour conséquence de réduire significativement les droits des salariés en tapant sur tous les postes. Les Elus CGT ne peuvent que regretter ces orientations budgétaires qui vont se mettre en place dans les jours qui viennent.

Dernier point, la CGT demande que l’ensemble des salariés du CSE en activité partielle soient rémunérés à 100 %.

 

 

 

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Publié le :
12 mai 2020