Dans un précédent tract nous vous avons montré l’importance de la représentativité de la CGT au niveau de l’entreprise pour la négociation des accords. Les résultats des élections professionnelles à Safran Aircraft Engines permettent aussi de définir les organisations syndicales représentatives au niveau de SAFRAN, au niveau de la métallurgie et au niveau national.

L’objectif de ce tract est de vous montrer l’importance de la représentativité de la CGT à tous ces niveaux. 

Au niveau SAFRAN, la représentativité des organisations syndicales depuis mars 2018 et l’intégration de ZODIAC dans le groupe est la suivante :

Prime de pouvoir d’achat (2019) :

Prime progressive selon les niveaux de rémunération pour des salaires jusqu’à 3 x SMIC

Activité partielle (2020) :

• Mise en place de l’activité partielle (max 40 %) indemnisée.
• Modération salariale des cadres dirigeant 

Accompagnement de la crise (2020) :

• Création d’un fonds de solidarité pour un complément d’indemnisation aux salariés en activité partielle ayant un salaire inférieur à 2500€.
• Imposition de 6 jours de congés et d’un jour pour les forfaits jour.

Seule la CGT s’est opposée à cet accord car ce n’est pas aux salariés de payer la crise.

ATA (2020) :

Cet accord acte qu’aucun plan de licenciements économiques ne sera mis en place en 2021, année de crise.

• Renforcement des mobilités internes et externes (création d’entreprises).
• Déploiement de l’activité partielle longue durée.
• Pas de négociations salariales en 2021. Budget d’augmentation total fixé à 1 % pour une inflation constatée en 2020 de -0,03 % (IPCH),
• Gel des abondements en 2021.
• Plafonnement de l’intéressement versé en 2021 et 2022.

  Sortie de crise (21 octobre 2021) :

• Négociations salariales 2022 fixées au maximum à 2.8 % + 0.2 % de budget spécifique alors que l’inflation constatée en 2021 est de 3,39 % (IPCH).
• Supplément de participation de 0.5 %.
• Plafonnement de l’intéressement versé en 2023.
• Gel des abondements en 2022 et 2023.
• Pas de licenciement économique, mais dans le même temps mise en place de primes de cooptation pour l’embauche de 1000€.

Seule la CGT s’est opposée à cet accord qui a eu comme conséquences :

• Pas d’intéressement versé en 2022 et écrêtage en 2023.
• Pas d’abondement de l’épargne salariale.
• Politique salariale très en dessous de l’inflation ce qui a provoqué un mécontentement général et des mouvements de grève dans le groupe.

Formation compétences (2021) :

Garantir à tous un accès à la formation et faire de l’entreprise un environnement plus propice à l’acquisition de nouvelles compétences

Sénior (2022) :

• Mise en place du temps partiel aidé avec majoration salariale de 10 %.
• Abondement CET de 25 jours.
• Modération salariale des cadres dirigeants.

Au niveau métallurgie, la représentativité des organisations syndicales depuis 2021 est la suivante :

Appointements minimaux garantis des ingénieurs et cadres (chaque année) :

Cet accord valide chaque année des augmentations des appointements minimaux garantis pour les ingénieurs et cadres de la métallurgie. Ces minimas sont toujours inférieurs au plafond de la sécurité sociale, même pour les forfaits jours. De ce fait, de nombreux cadres, et surtout les jeunes, ne cotisent pas pleinement aux caisses de retraite. Celles-ci n’étant plus suffisamment alimentées, l’âge de la retraite est repoussé, avec l’assentiment des organisations syndicales signataires…

En 2022, la demande d’une clause de revoyure dans le cas où l’inflation continuerait à augmenter n’a pas été acceptée.

  Convention collective de la métallurgie (2022) :

La nouvelle convention collective de la métallurgie met fin à la reconnaissance automatique des diplômes et remplace le système de grille de qualification actuel par un paiement au poste occupé. Poste qui pourra changer, ainsi que la rémunération, au gré des réorganisations en mieux mais aussi en moins bien. Seule la CGT s’oppose à ce principe et propose une reconnaissance par le diplôme et par l’expérience avec une grille de classification de l’ouvrier jusqu’au cadre.

Un syndicat réformiste signe tous les accords proposés avec l’objectif d’obtenir une mesure favorable pour les salariés. Un syndicat progressiste ne signe un accord que s’il apporte un avantage pour les salariés.

Signer tous les accords proposés pour pouvoir se déclarer syndicat réformiste n’est pas l’objectif de la CGT. Si un accord est mauvais pour les salariés, il faut expliquer les risques d’application d’un tel accord et ne pas le signer.

Le vote pour les élections professionnelles ne se limite donc pas à la gestion des œuvres sociales et culturelles, mais à un impact à tous les niveaux : établissement, entreprise SAE, groupe SAFRAN, métallurgie, national. Votre vote aux prochaines élections est donc d’autant plus important.

Chaque vote compte à tous les niveaux, alors votez bien …

donc votez pour la CGT.