Je suis Kamel

Kamel est un salarié, collègue, militant CGT qui s’est battu pour faire reconnaître la discrimination
raciale et a toujours défendu quotidiennement, sans relâche, les conditions de travail et les droits des
salariés, notamment de ses collègues proches.

Kamel c’est trois victoires en justice face à SAFRAN : son embauche, la discrimination raciale et
son licenciement en première instance.

Et c’est bien ça qui dérange.

Il y a 5 ans, en 2020, la direction avait tenté de licencier Kamel, opérateur aux traitements de surface.
Cette volonté avait été invalidée par l’inspecteur du travail. La direction avait fait intervenir le ministère
du travail pour passer outre la décision de l’inspecteur.

Après une période hors de l’entreprise et le dossier porté devant le tribunal, en 2023 la justice, appuyée
par le défenseur des droits, avait contredit Safran et le ministère du travail, ordonnant sa réintégration.
Mais Safran n’a pas voulu rester sur cet échec et a poursuivi en appel.

A peine la décision de la cour d’appel tombée, la direction a fait le choix de remettre un courrier et faire
sortir du site notre collègue. Il n’y avait pourtant aucune obligation à licencier Kamel, juste une
possibilité octroyée par le ministère du travail à Safran. La direction peut tout à fait réintégrer notre
collègue et surtout pouvait ne pas le licencier.

La direction a occulté que depuis sa réintégration, il y a plus de deux ans, Kamel a démontré un
professionnalisme sans faille dans l’exercice de ses missions et un parfait comportement avec
ses collègues de travail et sa hiérarchie.

Deux augmentations individuelles lui ont même été attribuées ces deux dernières années.

Vers 20h00, mardi 23 septembre 2025, le directeur du site, le directeur des ressources humaines et
des gardiens sont venus à son poste de travail et l’ont expulsé de l’entreprise, comme s’il était un
dangereux individu, tout en se justifiant de ne faire qu’obéir aux ordres de la direction générale SAE.

Qu’est-ce qui justifie cette façon de procéder et avec une telle précipitation ?
Alors même que la notification de la décision de justice n’a été transmise que le
lendemain, mercredi 24 septembre 2025.

La CGT avait pourtant rencontré la direction afin d’anticiper les suites de la décision de la cour d’appel.
Notre demande est restée sans réponse. Ce coup porté à notre camarade est une attaque directe et
frontale contre tous les principes que Safran prétend afficher.

La CGT condamne ces agissements profondément intolérables
et exige la réintégration de Kamel.

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Publié le :
13 octobre 2025