la CGT signe l’accord TELETRAVAIL sur la période 2021-2024.
C’est le 2ème accord sur le télétravail à Safran Aircraft Engines.
Le 1er portant sur la période 2018-2020 avait déjà été signé par la CGT.
Les revendications portées par la CGT qui n’avaient pas été intégrées à l’époque mais qui sont prises en compte dans ce nouvel accord sont les suivantes :
Possibilité de cumuler l’accord télétravail avec le travail exceptionnel à domicile (12 jours par an).
Indemnisation forfaitaire pour l’utilisation du logement. Elle regroupe les frais internet, les compléments d’assurance, les charges liées au logement (loyer, impôts, eau, électricité …). Cette indemnisation n’est plus soumise à la fourniture de justificatifs (facture internet). De ce fait, par des contraintes URSAF elle est limitée à 10€ par mois pour chaque jour télétravaillé dans la semaine (maximum : 20 euros / mois).
Les revendications nouvelles qui ont été prises en compte :
Eligibilité au télétravail en fonction des tâches à réaliser et non plus fonction du poste de travail. Cette mesure permettra d’élargir le nombre de salariés pouvant avoir accès au télétravail.
Extension du télétravail jusqu’à 2 jours maximum par semaine, avec une flexibilité dans la semaine.
Durée de l’avenant au contrat de travail pour prendre en compte le télétravail portée de 1 an
à 2 ans.
Prise en compte d’une aide unique à l’installation de 50€ pour l’aménagement du poste de travail (participation à l’achat d’un siège ergonomique, à la mise en conformité de l’installation électrique …).
Formation sur le télétravail pour le manager et le salarié télétravailleur et sensibilisation possible au télétravail pour les collègues directs du salarié en télétravail.
Les points qui nous semblent négatifs mais que les autres organisations syndicales portaient comme revendications et qui n’ont pas été intégrés dans cet accord :
Flexibilité des jours de télétravail dans le mois ou dans l’année. Pour la CGT, la régularité du télétravail est importante pour l’organisation du collectif de travail.
Nombre de jours de télétravail supérieur au nombre de jours de travail sur site. Pour la CGT, pousser le télétravail au maximum est préjudiciable à l’organisation du collectif de travail, avec une perte du lien social, et un risque de délocaliser toutes les activités qui seraient fortement télé-travaillées comme cela a été le cas par exemple pour le support informatique.
Les revendications qui ne sont toujours pas prises en compte :
Pointage informatique pour prendre conscience de la fin de journée et assurer une séparation avec la vie personnelle.
Déconnexion automatique entre 20H et 6H pour ne pas exercer d’activité professionnelle dans cette plage horaire.
Partage des gains de productivité avec 4 jours de récupération par an.
Possibilité de distribuer un tract syndical par mois sur la messagerie professionnelle. Cette revendication sera négociée au niveau du groupe SAFRAN et ne sera donc pas intégrée dans un accord télétravail.
Cet accord apporte de nouvelles possibilités dans l’organisation du travail pour les salariés qui souhaitent télétravailler. Pour autant, il ne doit pas masquer la réflexion à mener sur la nature même du travail.
C’est quoi le travail ?
Comment le travail évoluera dans les prochaines années ? Les périodes de confinement que nous avons vécues avec la crise sanitaire nous ont montré la nécessité d’adapter le travail et d’organiser le télétravail.
Mais, de même que la mise en place de l’horaire variable a désorganisé le travail collectif en donnant de la souplesse individuelle d’une part et en permettant à l’entreprise d’augmenter la plage de temps travaillé par jour d’autre part, le télétravail impacte fortement le collectif de travail en place. Pour autant, le télétravail doit-il devenir un palliatif aux open-spaces où il est difficile de se concentrer pour fournir un travail individuel nécessaire à la créativité ?
L’ajustement de la répartition du temps de télétravail/travail doit être habilement dosé pour conserver l’efficacité du travail de groupe. Car dans une grande entreprise comme la nôtre, le travail est essentiellement collectif et doit être organisé comme tel.
La CGT veillera à la bonne application de cet accord et continuera à développer réflexions et débats sur le télétravail ainsi que sur toutes les thématiques autour du travail dans l’entreprise.
Raffinerie Total de Grandpuits (77) en grève
Les salariés de ce site de Seine et Marne sont en grève depuis Lundi 4 janvier contre un plan de suppressions d’emplois. Cela fait suite à plusieurs journées de grève depuis septembre 2020 quand la direction a annoncé l’arrêt des activités de raffinage, dans le cadre du projet « Galaxy ».
Arrêt accompagné de reconversion dite « verte » notamment dans des bio – carburants mais se traduisant par la suppression de 150 emplois sur les 400 que compte Grandpuits. En réalité avec les sous-traitants les grévistes estiment que ce sont 700 emplois qui vont disparaître.
De plus, depuis des années les conditions de travail deviennent plus dangereuses du fait de la réduction de maintenance du site. Quant aux arguments écologiques avancés par la direction de Total beaucoup disent « On n’y croit pas. Pour faire plus de profits elle développe du raffinage dans des pays où les normes sociales et environnementales sont moins élevées. »
La direction elle, prétend qu’il n’y aurait pas de licenciement et met en avant des départs en préretraite et des mobilités vers d’autres raffineries distantes de plusieurs centaines de kilomètres. La plupart, qui ont leur vie dans la région ne sont pas d’accord. Et plus le temps passe plus le plan de restructuration de la direction apparait comme une arnaque pour les salariés.
La direction voulait qu’ils commencent à dégazer les installations de raffinage en préparation de leur arrêt qui doit intervenir en Mars. Ils ont refusé en répondant par la grève avec piquet 24H sur 24, une équipe réduite assurant, comme dans toutes les grèves qu’ils font, une surveillance des installations classées Seveso. Des représentants ont été élus dans chaque équipe pour participer à l’organisation du piquet.