Historique du syndicat

Notre syndicat CGT dans sa forme actuelle existe depuis 1964, car avant cette date, au temps de l’AHE (Atelier de Construction du Havre), il n’y avait pas de délégués du personnel ni de Comité d’Entreprise. Il n’y avait qu’un seul représentant syndical assisté d’un suppléant par organisation syndicale.

A la fermeture de l’AHE le 30 novembre 1963, l’entreprise se nommera SNECMA-NORMANDIE.

C’est donc en 1964 que les premières élections des DP et CE eurent lieu et donnèrent la majorité en DP et en CE à la CGT, Henri MEHL fut le premier secrétaire du CE.

En 1966, SNECMA-NORMANDIE devient CNMP (Compagnie Normande de Mécanique de Précision) et la fabrication de machines outils sous licence C.W.BERTHIEZ amènera l’entreprise à se nommer CNMP-BERTHIEZ.

Aux élections du Comité d’Entreprise en avril 1968, la CGT perdra la majorité au Comité, ce qui sera la seule fois jusqu’à aujourd’hui. Toutefois, elle restera majoritaire en DP.

Quelques semaines plus tard, l’entreprise, comme des milliers d’autres, sera occupée par une majorité de salariés du 10 mai au 10 juin. Les avantages obtenus seront bien supérieurs que ceux perdus au constat de Grenelle. Comme quoi la lutte peut rapporter gros.

En 1972, les machines outils ne se vendent plus, la direction annonça son projet de 92 licenciements. En réplique, la lutte fut intense menée principalement par la CGT et finalement, aucun licenciement mais des mutations internes dans le groupe et sur le plan local.

En 1973, à l’initiative des militants de notre CLE et ceux d’autres CE de la région havraise, le parc de loisirs de Valmont sera créé.

C’est en 1975 que l’on verra pour la première fois des intérimaires dans l’entreprise, quarante ans après il y en a encore. Ce qui devait être « ponctuel » perdure.

En 1976, les élus CGT majoritaires au CE demandent l’implantation d’un nouveau restaurant à l’intérieur de l’entreprise et la mise en place d’un horaire souple.

Le 1er janvier 1978, la CNMP devient HISPANO-SUIZA.

En avril 1979, c’est la sortie du premier inverseur de poussée.

La mise en place de la journée continue interviendra le 11 janvier 1982.

Depuis le 1er mars 1983, la gestion du restaurant est assurée par les élus CGT majoritaires au CE.

La salle de sports du stade Henri MEHL fut inauguré le 6 juin 1986.

1988 : L’école d’apprentissage est supprimée, il n’y aura pas de recrutement pour 1989 et après.

Au printemps 1988, tout le Groupe SNECMA, et bien sûr HISPANO-SUIZA Le Havre, est en lutte pour le rattrapage de leur pouvoir d’achat sous forme d’une augmentation de 1500 francs par mois. La lutte fut longue (trois mois) mais des augmentations de salaire non négligeables et bien d’autres avantages ont été gagnés dont le régime de prévoyance non cadres, là encore la lutte a payé !

Le 6 mai 1988, le Conseil des Prud’hommes du Havre a donné raison à l’un de nos camarades suite à un avertissement que la Direction lui avait infligé pour une occupation de la Direction en juin 1987. Le tribunal des Prud’hommes a condamné la Direction pour sanctions injustifiées.

En novembre 1990, l’activité armement est définitivement arrêtée.

Le projet d’horaire variable sera appliqué au 1er septembre 1992.

Juin 1993 : Projet de la Direction de licenciement collectif pour motif économique. Les élus CGT du CLE refusent de donner un avis et assignent la Direction devant le tribunal de Grande Instance du Havre. Le 29 septembre 1994, la Direction annonce une mesure de chômage partiel de 24 jours pour l’année 1995. Afin de lutter contre cette mesure de chômage partiel, les salariés, sous la conduite de la CGT, décident d’occuper les portes de l’entreprise pour qu’aucune livraison ne puisse sortir de l’usine. Cette occupation commencée le 28 novembre 1994 se terminera le 14 décembre 1994 suite au vote des salariés qui se traduira pour l’arrêt du barrage filtrant par 370 voix pour et 170 contre. La Direction s’est engagée à ce qu’il n’y ait pas de chômage partiel pendant 6 mois, qu’elle abandonnerait les poursuites judiciaires contre 24 de nos camarades et que la question des salaires sera évoquée dans le courant du mois de janvier 1995. Là encore la lutte paie, il n’y aura aucune journée de chômage partiel en 1995.

Juillet 1995 : Information de la Direction concernant un éventuel rachat par HISPANO-SUIZA de la société HUREL-DUBOIS.

15 décembre 1997 : Recueil d’observation du CE sur le projet de création d’une société commune entre HISPANO-SUIZA et AIRBUS INDUSTRIE (AIRCELLE).

Avril 2001 : L’entreprise a pour raison sociale HUREL-HISPANO LE HAVRE.

2002 : L’entreprise HUREL-HISPANO devient AIRCELLE SA.

En 2016, AIRCELLE SA devient SAFRAN NACELLES SAS.

En 2017, la société intègre le site de Pont-Audemer.