Etaient présents pour la CGT : Pascal BOUHIER, Jean-François BEQUET, Marie-Christine CHEVALIER,
Nicolas DOMET, Etienne GREMMEL, Jean-Philippe PY, Solange REY
Etaient présents pour la direction : Ph. PETITCOLIN, S. DUBOIS (Nouveau DRH), V. MACKIE (directeur affaires sociales) C. DEMULDER, B. DE GOURCY,
Introduction par Mr Stéphane Dubois qui souligne la qualité du dialogue Social de SAFRAN qu’il souhaite maintenir
Déroulé de l’ordre du jour :
- approbation des procès-verbaux de la réunion plénière ordinaire du 23/11/2018 et extraordinaire du 24/01/2019
- PV approuvés à l’unanimité
- Demande de recevoir la version 0 du PV dès réception par la RH de la société sous- traitante, demande acceptée par la direction
- Désignation d’un nouveau membre du bureau/secrétaire du comité de groupe.
- Nicolas DOMET désigné à l’unanimité
- Désignation d’un nouveau représentant du personnel à la fondation pour la musique
- Nicolas DOMET désigné à l’unanimité
- Situation générale du groupe Safran réponse aux Elus par Mr PETITCOLIN
Mr PETITCOLIN présente l’année 2018 comme une bonne année pour la performance économique et opérationnelle malgré la fusion avec ZODIAC. SAFRAN en ressort consolidé avec une très belle image de marque.
La tendance semble se poursuivre avec un très bon 1er trimestre CA +12.6 % à iso périmètre et + 37 % avec l’intégration ZODIAC (mars 2018) pour une augmentation de 5 % annoncée aux marchés (on est en avance)
Le 2 ème trimestre parait être bien aussi malgré les incertitudes sur les livraisons du 737 max du mois de juin.
Point sur le salon du Bourget :
Salon sérieux sans prise de commandes farfelues où les questions environnementales étaient très présentes la pression sur la baisse de CO² se fait de plus en plus sentir (la France ayant une attitude défensive ! !)
SAFRAN s’en tire bien avec la vente de 150 CFM + 600 moteurs …..)
Question CGT sur la création de d’emplois (300 environs) suite au plan social de Général Electric Energy à Belfort
Mr PETITCOLIN est étonné puis il nous informe avoir rencontré des élus de Belfort qui cherchent des solutions de reclassement (GE a accepté de rembourser 50 millions pour n’avoir pas tenu son engagement de création de 1000 emplois, cette somme servirait pour un plan de ré industrialisation). Sa position est que sur le principe SAFRAN a du travail à donner (LEAP) mais qu’il faut réunir 5 conditions :
1 Du personnel : ok
2 Des machines passer d’une précision de 1mm à 1µ : délais 2 ans : ko
3 la qualif des produits : la branche énergie doit être formée 3 à 4 ans : ko
4 De la compétitivité : Safran achètera chez les moins chers : pas sur
5 GE aviation doit s’engager à donner du travail car SAFRAN ne donnerais pas assez d’heures (100 000 heures)
Pour conclure PH. P ne pense pas que GE aviation s’engagera et semble septique sur ce projet.
1.1 BOEING 737 MAX, conséquences pour SAFRAN : Quels sont les différents scénarii de
mitigation des risques et leurs impacts (industriel, financier, etc.) ?
PETITCOLIN. : tout dépend des conditions de reprise, pour l’instant les risques sont contenus.
2 hypothèses :
1 les essais de juillet se passent bien, la FAA et le EASA se mettent d’accord malgré certaines tensions une reprise pourrait intervenir en aout.
2 les essais de juillet ne se passent pas bien et il n’y aura pas de reprise avant 2020.
Ces problèmes impactent également le lancement du NMA car ils auront du mal à financer et à vendre ce programme
En gérant cette crise. Bref pas trop d’info à ce jour.
Info supplémentaire la chine n’a pas commandé d’avion à Boeing depuis 2018
1.2 Comment va-t-on faire pour continuer à « marger » et rester compétitif avec les nouveaux
Objectifs dictés par les compagnies aériennes qui ont exprimé le souhait de voir baisser les coûts de
maintenance et rechange ?.
PETITCOLIN : sans dévoiler toute ma stratégie nous misons sur les contrats à l’heure de vol avec des contrats long terme (15/20 % pour le LEAP et 30 % pour le LEAP) grâce au Big data nous pourrons faire de la maintenance prédictive qui viendra impacter les couts de réparation qui sont à notre charge dans ce type de contrats et si on a été bon en fixant le prix de l’heure de vol, les marges en seront impactées favorablement.
Nous faisons face à une volonté des constructeurs de reprendre les activités à forte valeurs ajoutée (notre force est aussi noter faiblesse) mais nous pensons que cette volonté durera 5 ou 10 ans, que pendant ce temps-là nous devrons consentir à des baisses de prix « maitrisées » mais qu’à terme, ils n’arriveront pas à être aussi compétitifs que nous et se recentrerons sur leur cœur de métier. Safran étant la société qui fait le plus d’investissement R et T nous sommes les mieux placés pour la compétitivité et l’innovation.
1.3 Inde : Présentation de la politique d’investissement dans cette zone. La présence du Groupe
se généralise-t-elle ?
PETITCOLIN : nous avons une obligation de marchés de compensation politique (make in india) suite à certaines ventes (rafales, Kamov 226 etc ..). Dans un marché en pleine expansion comme la chine, je préfère fabriquer en inde qu’en chine qui n’est plus un pays low cost et nous sommes déjà beaucoup implantés (risque) au Mexique Tunisie et Maroc.
L’inde est le pays ayant le plus de potentiel, nous allons y installer une usine, (SAE SEP SHE) de moteur, et une de câblage et si ça marche, on continuera.
1.6 Etat d’avancement du projet d’une nouvelle usine de production, en France, de disques
Carbone ?
Ph. P. : Je ne sais pas ce qui va se passer. Si c’était aujourd’hui ce serai aux USA Kentuky pour le prix du gaz et du terrain. Mais en tant que français je préfèrerai que ce soit à Villeurbanne, sans ça l’usine risque de ne plus être compétitive. Il faut que la R et D soit proche de la production en région Lyonnaise avec ambition de rester N1 avec 55 % de marché. Je dois présenter au conseil d’administration un projet compétitif avec un risque d’investissement de 250 millions pour maitriser la consommation, la restitution des gaz non utilisés eau etc ..qui nous rendra plus compétitif.
Les financements européen pour cet investissement (obligatoire pour être plus compétitifs que les USA) auxquels nous avons droit est de 40 %. C’est ok pour tous les niveaux sauf pour la région qui veut imposer la plaine de l’ain (saint vulbas) s’ils ne veulent pas Feysin qui est le site le mieux adapté ce sera Les USA.
1.7 Future Usine-Campus SAFRAN de fabrication additive :
PETITCOLIN : Si je veux arriver à uniformiser la fabrication de pièces pour les hélicoptères et les avions il faut travailler sur les mêmes bases. J’ai souhaité réunir recherche, développement et usinage mais cela ne durera qu’un temps, plus tard on aura besoin de plus de machines et le développement pourrait se faire ailleurs. Nous avons choisi bordeaux car il y a beaucoup d’ingénieurs sur place et un site prés à accueil l’usine.
1.5 Etat d’avancement des dossiers :
d/ SCAF
PETITCOLIN : objectif 2040, on a toujours un déficit de 150 à 200 °, nous devons travailler sur tuyères, céramique, et ne pas dévoiler nos technologies aux allemands ☺
Fin de l’entretien
- Comptes consolidés 2018 de SAFRAN, présentation d’une synthèse du rapport de l’expert-comptable présence de Mr B. DELPIT directeur financier
- Progression du CA de 5,1 Milliards (+32 %) : 1.65 à périmètre constant, – 338 millions effet de change + 3,8 Milliards pour l’intégration Zodiac.
- La profitabilité progresse de 0,8 points pour s’établir à 14,5 %
- Les effectifs : plus de 92000 dont 48 % en France augmentation ingénieurs et cadres stagnation des ouvriers
- 12000 départs en retraite dans les 8 prochaines années (80 % en France)
- Constitution d’un stock de 64.6 Millions d’euros en vue d’un hard Brexit
- Les frais de groupes augmenteraient en 2019 de 70 Millions (frais de R et T)
Question CGC réponse Delpit Les conséquences du 737 max n’impactera pas beaucoup le CA au deuxième trimestre mais aura une incidence sur le cash flow +ou – 200 millions effet des couts liés à la production (on ne produit pas, on n’a pas de couts)
Question CGC réponse Delpit : Qu’en est-il de l’annonce de l’augmentation des dividendes alors qu’on a besoin d’argent pour l’investissement ? C’est pour compenser la diffusion d’action et éviter la dilatation de la valeur.
Question CGC réponse Delpit les salariés de Zodiac ont une forte attente au niveau de leur intégration complète au sein du groupe (participation intéressement) : tout cela se fera progressivement
- Information sur le projet de création d’une usine Campus SAFRAN de fabrication additive présenté par Mr FX FOUBERT :
L’usine est un fort enjeu de compétitivité du groupe, nous avons une feuille de route qui nous amène à produire un certain nombre de pièces à l’horizon 2023, 2024 avec un parc de machines achetées notamment en Allemagne.
Une centaine de personnes se verront proposer une mobilité (30 à Corbeil, 40 à Saclay, le reste à SHE et Molsheim sur la base du double volontariat. En ce qui concerne le risque de voir le travail partir à l’étranger, il n’y a pas trop de risque car la part salariale sur le coût total est faible
- Présentation de Talent Search :
Présentation par l’équipe composée de M Babinet et MME Collinet.
Talent search est le dispositif de recrutement des cadres qui se sert notamment de l’outil E talent.
Question CGT : le délai de 58 jours pour un recrutement est-il atteint : non il est de + de 80 jours
Question CFDT : manque de transparence de l’outil E talent : il y a beaucoup d’étapes ce qui prolonge le délais de réponse, la direction demande de réduire les délais.
La direction teste également, des outils d’aide artificielle de recrutement
Remarque CGT : N’allais pas trop vite, vous risquer de supprimer des postes de recruteurs. ! ! !
- Présentation des données sociales et réponse aux questions RH des élus : Par Monsieur DUBOIS
L’enjeu des 4 années à venir sont les départs en retraite, savoir retenir les compétences, il faut une bonne GPEC.
En matière de mobilité, on peut faire plus.
Présentation des planches.
Question CGC : On parle du nombre intérimaires mais pas des sous-traitants ? : on ne peut pas quantifier le nombre de sous-traitants car nous n’achetons pas d’heures de travail
La CGT rappelle qu’il faudra améliorer l’anticipation des départs à la retraite pour préserver les savoirs faire
Et également réduire le nombre d’intérimaires.