Etaient présents :
-Bureau du Comité de Groupe : Etienne GREMMEL (CGT) ; Régis FRIBOURG (FO) ; Philippe BOURSSIAC (CFE-CGC) ; Ludovic PFIRSCH (CFDT)
-Invités : Nicolas DOMET (CGT) ; Jean-Claude SEGUIN (CFDT) ; Philippe FRANCES (EXPAIR)
Préambule :
Cette réunion s’est décomposée en trois parties :
Deux parties avec toutes les personnes énoncées ci-dessus, entrecoupée par une réunion(*) composée des seuls 4 élus du Bureau et de la direction (*cf. compte-rendu en dernière partie).
Ladite réunion avec la direction était initialement demandée par les membres du Bureau, en vue de faire plus ample connaissance avec le nouveau DRS (V. Mackie) et pour faire un point sur le fonctionnement du Comité de Groupe, suite à la lettre envoyée à Ph. Petitcolin, le 21 janvier dernier, laquelle est restée sans réponse écrite à ce jour.
Régis Fribourg (également membre du CEE) nous apprend que la direction a annoncé, hier, qu’en cas de BREXIT, les 4300 salariés britanniques Safran n’auront plus de représentants au Comité d’Entreprise Européen.
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Après avoir survolé l’actualité aéronautique, notre expert commente les résultats 2018 Safran.
Globalement, sur l’ensemble du Groupe, les taux de profitabilité ont une fois de plus atteint un niveau notable et cela y compris avec les conséquences de l’intégration de Zodiac.
*Pour Zodiac, les « affaires » fonctionnent bien. Les activités ont été globalement très profitables.
Les synergies visées évoluent désormais à hauteur de 250M€ au lieu de 200M€.
*La parité €/$ a rapporté 175M€ de plus en 2018. Il en sera de même en 2019 avec un taux de couverture garanti à 1,18$ pour 1€.
*Conséquence de la mise en œuvre de la norme IFRS15, Safran a payé moins d’impôt en 2018 (648M€ contre 1036M€ en 2017). Safran a ainsi demandé et obtenu en 2018 des remboursements d’impôt.
Pour mémoire, il ne s’agit que d’un décalage dans le temps, in fine Safran paiera l’intégralité de l’impôt.
*SAE engrange une marge de 2M€/moteur CFM56 vendu !
Les « rechanges » CFM56 ont progressé de 24 % et augmenteront encore de 8 %/an jusqu’en 2022.
SAE a vendu 93 moteurs « spare » CFM56 (= rotables).
*STS (Hispano-Suiza) observe quelques soucis sur le programme LEAP avec l’arbre de liaison (support accessoires – carter intermédiaire).
*Les activités Equipements (nacelles, atterrisseurs, câblages, etc.) ont progressé de 2,5 %, passant de 11,8 % à 14,3 % (marge opérationnelle).
*Bons résultats également des activités Défense. En 2018 ont été vendus des équipements de fortes valeurs.
*Trois questions relatives aux amortissements se posent dorénavant :
- Les provisions au titre de l’abandon du programme Falcon 5X ?
- L’évolution de la J-V ARIANE-GROUP compte tenu des 2300 suppressions de postes annoncées ?
- Conséquences de l’arrêt annoncé de la production de l’A380 ?
*L’arrêt programmé de l’A380 pose déjà questions :
➔ A Toulouse, environ 3000 emplois directs + indirects seront concernés. Que faire ensuite de ces immenses bâtiments ?
➔ Pour SLS-Molsheim, c’est 1000 h /avion, soit –10000 h en 2019 pour la division SE, qu’on cherche à substituer par d’autres programmes (e-Taxi ; rapatriement de production d’équipements A350 ; etc.)
*En 2019, AIRBUS envisage une augmentation de la cadence de production des avions de la famille A320neo.
Le seuil de 70 avions/mois ne pourra cependant pas être atteint mais plutôt 63 unités/mois en 2021.
*BOEING réclame toujours ses moteurs LEAP-1B. Actuellement, les retards de livraison de SAE sont de l’ordre de 4 semaines environ.
La nouvelle lettre de mission de l’expert, pour l’établissement du rapport sur les comptes 2018, sera élaborée dans les prochains jours compte-tenu des éléments évoqués avant.
➔ Il conviendra aussi de comparer la pyramide des âges « France » avec celle de « l’International », les âges moyens, selon les zones, les sites.
➔ Examiner les points particuliers suivants :
- la corrélation entre l’usine du futur 4.0 et les postes non renouvelés après les départs en retraite, évolution de l’engineering, des supports de production, etc. ;
- le suivi des difficultés d’ARIANE-GROUP ;
- le suivi de l’intégration de Zodiac ;
- le projet d’avion futur NMA ;
- les conséquences du BREXIT ;
- les frais de Groupe (Safran SA ; Services partagés ; etc.).
*CALENDRIER DES PROCHAINES REUNIONS
-Sauf contre-ordre, la réunion préparatoire du Comité de Groupe se tiendra le lundi 27 mai 2019, à MVL. Les membres du bureau du CEE seront exceptionnellement invités.
-La réunion plénière ordinaire du Comité de Groupe est prévue le mercredi 26 juin 2019, à MVL.
-Une 2ème réunion extraordinaire du Comité de Groupe, avant la réunion plénière ordinaire du
26 juin, portant sur l’évolution d’activités équipements et AIRCRAFT INTERIORS au sein de Safran n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour mais n’est pas à exclure.
-La date de la prochaine réunion du Bureau du Comité de Groupe est fixée au jeudi 18 avril 2019.
FIN de la réunion à 15h30
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Compte-rendu CGT de la réunion du jeudi 07 mars 2019
du élus du Bureau du Comité de Groupe SAFRAN avec la direction SAFRAN
Etaient présents :
-Bureau du Comité de Groupe : Etienne GREMMEL (CGT) ; Régis FRIBOURG (FO) ; Philippe BOURSSIAC (CFE-CGC) ; Ludovic PFIRSCH (CFDT)
-Direction SAFRAN : Vincent MACKIE ; Jean-Luc BERARD ; Chloé DEMULDER ; Brune DE GOURCY
Cette réunion s’est intercalée dans la précédente et a eu lieu de 11h à 12h45, dans la salle n°132.
Les élus du Bureau CG ont rappelé à la direction les doléances du Comité de Groupe, soulevées dans leur lettre envoyée au Président, le 21 janvier 2019.
Ils ont ainsi rappelé à la direction que le débat, en séance plénière, devait être privilégié de manière à garantir un dialogue social de qualité et à ne pas être réduit, à terme, à une simple chambre d’enregistrement.
La direction a pris à nouveau note de ces doléances.
Le débat s’est ensuite ouvert et nous sommes convenus avec la direction que le Comité de Groupe continue à travailler et à fonctionner comme il l’a fait par le passé.
Nous avons ensuite commenté les récents échos parus dans la presse, relatant les propos de
Ph. Petitcolin au sujet des difficultés rencontrées pour implanter deux nouvelles usines en France.
La direction a largement critiqué l’attitude des journalistes qui, selon elle, ont interprété les propos de Ph. Petitcolin. La direction a insisté sur le fait que le DG n’avait jamais dit qu’il envisageait de construire ces deux usines hors du sol français.
Dans la foulée, la direction enchaine sur le sujet en nous informant du projet de création d’une de ces deux usines, l’usine de fabrication additive en l’occurrence, dans l’agglomération bordelaise.
Cela concernerait 200 salariés environ dont la moitié en recrutements externes.
Les planches nous ont ensuite été projetées et commentées largement (cf. planches déjà envoyées récemment, avant le présent compte-rendu).
Nous avons notamment débattu de la structure juridique de cette usine, ce pourrait être SAFRAN SA ?
Le Comité de Groupe et les instances concernées auront prochainement l’occasion d’approfondir ce sujet.
Après quoi nous avons questionné la direction sur l’autre usine, c’est-à-dire la future 4ème usine de production de disques de carbone pour les activités de freinage de SLS.
La direction nous a dit une nouvelle fois que la décision était encore à l’étude mais reste attendue pour le courant de 2019 (Salon du Bourget ? ).
Les éléments concernant le prix et la qualité du gaz seront déterminants.
Plusieurs sites sur le sol français sont étudiés et apparaissent privilégiés mais le risque d’implantation hors France reste tout de même possible.
La direction du Groupe nous a déclaré que la direction de SLS serait actuellement plus à même de répondre aux questions des élus sur ce sujet ➔ Une réunion de la Commission Economique du CCE de SLS semblerait indiquée dans le cas présent ?
Pour terminer, la direction nous a présenté un autre projet issu de l’application de nouveaux textes officiels (loi du 27 mars 2017 + loi « Sapin » du 09 décembre 2016).
Il s’agit du projet de dispositif d’alerte interne et du Code de conduite Safran (procédures d’alerte, recueil d’alertes et devoir de vigilance).
Les planches nous ont été projetées mais ne nous ont pas encore été transmises.
Ces dispositions prévoient des sanctions en cas de non-respect.
Elaboration à venir d’un Code de conduite, dispositif anti-corruption, lequel sera à terme annexé dans les règlements intérieurs des différents sites, à l’exemple de ce qui a été fait pour la (controversée) charte éthique Safran.
La direction nous a informés que ce projet avait été présenté aux coordinateurs syndicaux et dans une des sociétés du Groupe, SLS en l’occurrence. Des modifications ont déjà été apportées suite aux remarques formulées par les élus.
Une procédure d’information/consultation (a)aura (déjà) lieu dans les instances concernées (CSEC, CCE, CSE, CE).
FIN de la réunion
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