Bientôt un plan de soutien pour l’aéronautique ?

Le ministère de l’économie a annoncé qu’un plan d’aide à la filière aéronautique serait mis en place avant le mois de juillet.

Alors que le secteur de l’aéronautique mondiale est durement touché par la crise, voici ce que déclarait Bruno Lemaire, ministre de l’économie ce lundi 18 mai sur France Info : « Avant le 1er juillet, nous annoncerons un plan sectoriel de soutien au secteur aéronautique et à la centaine de milliers d’emplois qui vont derrière dans la région de Toulouse et ailleurs  »

Déjà, dans notre compte rendu de la réunion du comité stratégique de la filière aéro, nous vous précisions que, par la voix de son secrétaire d’état au transport, le gouvernement faisait savoir qu’il préparait un plan de soutien « sous conditions » à notre filière. Il était d’ailleurs demandé aux industriels de l’aéronautique un recensement des activités pouvant être rapatriées en France. L’état assurait également que l’aéronautique était une priorité dans l’esprit de l’exécutif.

Un fond d’investissement public ou privé ?

Le plan de l’état devrait contenir notamment un fond d’investissement en soutien aux PME et aux sous-traitants de la filière. Fond que notre Directeur Général, Philippe Petitcolin a évoqué lors de la réunion du comité de groupe du vendredi 15 mai. En revanche, selon ce dernier, ce fond devrait être alimenté par les acteurs les plus important de l’aéronautique (Airbus, Safran, Dassault, …).

Alors qu’en est-il vraiment ? Ce fond sera-t-il public ou privé ? Les plus gros industriels du secteur ont-ils intérêt à garantir eux-mêmes ce support financier pour éviter les « conditions » qu’imposerait le gouvernement et le risque de nationalisation de certaines entreprises ?

 

4 réactions

  1. C’est toute l’ambiguïté pour les patrons. Devoir rapatrier des activités en France ?! Ça risque de les froisser… Argent public :oui regard sur la gestion de l’entreprise :non

  2. Bonjour à tous,

    Si nous voulons voir émerger une nouvelle donne, il serait préférable que le secteur aéronautique puisse répondre aux attentes des États Européens en terme régalien et non plus en terme de profit, une nouvelle construction s’impose au vue du choc économique que nous subissons.
    Il ne s’agit plus de mutualiser les dettes à chaque fois que les profits baissent en bourse, le capital doit être réinvesti dans l’industrie et l’emploi, l’intérêt commun doit prévaloir., en ce là il y a urgence d’agir.
    Une action au niveau des Etats serait salutaire en
    prenant en compte le besoin de développent des régions et du tissus social.
    Enfin le modèle de gouvernance des entreprises doit évoluer pour faire place à plus de démocratie afin d’influencer la stratégie industrielle et maîtriser les risques.

    Fraternellement
    Nabil Ben Hariz
    Syndiqué Cgt, Safran power units

  3. Bonjour à tous
    L’actualité du moment nous donne raison, des compagnies aérienne comme Ryanair ont pratiqué le dumping social et reçu des aides de l’Etat, avec la venue du virus, les salariés subissent le chantage au licenciement avec en contre partie la baisse de salaire et la performance économique pour sauver leurs emplois.
    Comme si la crise financière de 2008 n’avait pas servi de leçon.

    Respectueusement
    Nabil Ben Hariz
    Syndiqué Cgt Safran power units

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Publié le :
19 mai 2020