Mercredi 12 juin 2024, les représentants CGT des différents établissements Safran se sont réunion en coordination Syndicales.
Voici le compte rendu de cette journée :
La journée à débuté part un rapport d’introduction soulignant l’actualité politique et le risque que ferait courir un manque de mobilisation pour faire front devant l’extrême droite.
L’ordre du jour s’est d’ailleurs quelque peu adapté afin de laisser suffisamment de place au débat portant sur ce sujet. Il a été rappelé la place de la lutte contre l’extrême droite dans les fondamentaux de notre syndicat et donc un principe de non-neutralité pour la CGT face à toute idéologie et tout parti politique d’extrême droite.
En conséquence, il a été décidé, lors de ces échanges, la rédaction d’un tract réaffirmant cette position de la CGT Safran.
Les négos en cours
Il était malgré tout important d’évoquer les sujets « groupe » et l’ordre du jour s’est donc poursuivi en exposant l’état des négociations au niveau du groupe Safran.
Les accords traités en ce moment sont les accords « comité de groupe », « dialogue social », « valorisation des compétences » et « technologies de l’information et de communication ».
Le travail sur l’accord « comité de groupe » porte surtout sur le doublement des réunions plénières annuelles, la mise en place de suppléants ainsi que la révision du budget de fonctionnement.
Stéphane AMSTAD a profité de ce moment pour rappeler la composition et le rôle de cette instance puis la nature des échanges qui ont lieu lors des réunions plénières.
Pour l’évolution proposée de l’accord « dialogue social », il s’agit notamment de la proposer le financement d’une application pour chaque syndicat en lieu et place de la prise en charge de l’hébergement web. Les boites mails des élus, très peu utilisées, seraient supprimées et laisseraient place à l’utilisation des boites mails professionnelles. Une dotation d’un ordinateur portable a chaque élu ou mandaté n’en disposant pas a titre professionnel est prévue ainsi que la création d’une boite mail professionnelle le cas échéant. Chaque section syndicale pour demander un équipement de visioconférence pour son local et aura le choix entre une box internet indépendante du réseau de l’entreprise et une clé 4G/5G.
La volonté de la direction d’aller sur un accord de « valorisation des compétence » est, selon nous, d’essayer de compenser les manques créés par l’application de la nouvelle convention collective. Pour autant, un maitre mot apparait dans le discours de la direction : ne pas recréer l’ancienne convention collective. Il faut entendre par là le refus d’automaticité dans les évolutions de carrières tout en mettant en avant les compétences acquises et en intégrant les compétences à venir. Le souhait de la direction est d’appliquer une méthode de travail dite en co-construction.
Enfin, la mise à jour de l’accord portant sur les technologie de l’information et de la communication traite principalement de l’ouverture de l’utilisation de « viva engage » par les syndicats. Il est prévu, dans chaque établissement, un groupe comprenant tout les syndicats présents auxquels la totalité des salariés seraient abonnés d’office. Chaque syndicat pourrait communiquer une fois par semaine sous forme de PDF, vidéo, lien hypertexte (uniquement vers les sites web des syndicats) ou encore image. L’option « commentaires » serait désactivée et les « débats » entre OS proscrits. Un gros bémol : la direction inscrit dans une charte d’utilisation que l’ « utilisation de l’outil ne doit pas conduire à l’arrêt du travail ». Ce qui pourrait être interprété comme une interdiction de l’appel à la grève sur la plateforme.
Collectifs retraités
Dans la suite de l’ordre du jour, Bernard Devert est intervenu pour évoquer les différents collectifs de retraités existants et l’importance de les faire vivre, ou de les créer lorsqu’ils n’existent pas.
Il a rappelé que la plupart des syndiqués cessent de l’être à leur départ à la retraite malgré des besoins et revendications toujours aussi présentes
Il s’est proposé pour organiser une réunion sur ce sujet avec ceux qui le souhaitent afin de s’aider des syndicats ou collectifs déjà existants (ex : SNA, SAE, SHE, …) pour travailler sur la continuité syndicale après le départ en retraite.