Le télétravail revient dans l’actualité en redevenant obligatoire 3 jours par semaine sous peine de sanctions. La presse locale a sollicité la CGT et ce fut l’occasion d’évaluer les évènements, la situation et les perspectives sur ce sujet.
Un manque de volonté de notre Direction.
Le télétravail fut un des sujets de la négociation sur la Qualité de Vie au Travail (QVT). Mais l’interruption de cette négociation entre 2018 et 2019, s’est traduite par une régression sur ce chapitre. Peu d’avancées et une Direction hermétique aux propositions des organisations syndicales ont mis notre entreprise dans une situation d’impréparation lorsque survint le premier confinement en mars 2020. Face à cette situation l’entreprise et les salariés ont fait face à l’urgence.
Au déconfinement, nous avons demandé l’ouverture d’une négociation sur le télétravail et nous avons été rejoints par les autres organisations syndicales. Le courrier remis au PDG, M. Saudo, le 21 juillet 2020 soulignait la priorité qu’il fallait accorder à ce sujet.
La réponse fut de renier l’urgence et de nous entraîner vers une négociation Aménagement du Temps de Travail (ATT) entre mai et juin de l’année suivante et d’utiliser le télétravail comme une « carotte » pour détricoter l’accord Réduction et Aménagement du Temps de travail (RATT) de 2000 (enlever des RTT, casser les horaires d’équipes, déplafonner les heures supplémentaires, mettre en place du travail les samedi et dimanche). La mobilisation des salariés a permis de mettre en échec ce projet.
Cette attitude témoigne du manque d’intérêt de notre Direction pour le télétravail.
Confinement et télétravail imposé …
La situation d’urgence fut cependant une première expérience de télétravail pour de nombreux salariés et la CGT les a consulté pour comprendre le vécu. Les résultats, disponibles sur notre site internet, sont riches d’informations. Nous avons dépouillé les nombreuses réponses et effectué une synthèse des nombreux commentaires.
Pour en savoir plus : Premiers résultats, Synthèse REX Covid et REX COVID tous les commentaires
Le vécu est hétérogène et consolide le besoin d’encadrement de ce mode d’organisation du travail. Il donne également des orientations sur thématiques à travailler.
Une attente des salariés et des propositions CGT.
Le domicile devient le lieu de travail et il faut évaluer les conditions dans lesquelles il sera réalisé (ergonomie, environnement, qualité de connexion, équipements, …). Des outils doivent permettre cette évaluation et l’identification des améliorations à apporter. L’entreprise doit y contribuer. Le télétravail brouille la frontière entre vie privée et vie professionnelle et des règles doivent définir les limites.
Les conditions d’éligibilité doivent être définies en fonction du travail réellement effectué. Des métiers peuvent être exercés à distance, même partiellement, et nécessitent d’adapter l’organisation du travail (lorsqu’une présence sur site peut être assurée en alternance au sein d’une équipe, par exemple). Le rôle des managers est impacté et des outils doivent être développés pour les aider à assurer le lien avec leurs équipes.
L’entreprise devra ensuite faire la promotion du télétravail et mettre en œuvre les moyens pour le rendre accessible au plus grand nombre.