Le gouvernement souhaite une baisse des rémunérations globales de 30 % dans les entreprises où l’Etat est minoritaire. (Extrait du journal « Les Echos » du 4 mars 2014)
» Dans un contexte social difficile, les patrons doivent accepter de réduire leur salaire. C’est le dernier mot d’ordre que l’Etat vient de donner aux entreprises dont il détient une partie du capital. « Dans le contexte actuel, l’Etat promeut une politique de modération des rémunérations des dirigeants. Concrètement,nous souhaitons que les rémunérations globales des patrons des entreprises dont nous sommes actionnaires minoritaires baissent de 30 %. Cela nous semble un niveau tout à fait acceptable », indique-t-on au ministère de l’Economie et des Finances, confirmant une information du « Figaro ».
Parmi les sociétés concernées,on trouve Air France, Renault, Orange, Safran ou GDF Suez. C’est une des conditions à un vote favorable de la part de l’Etat aux résolutions relatives aux rémunérations des dirigeants des sociétés ans lesquelles il est actionnaire minoritaire.
Ce ne serait pas la seule. Selon nos informations, l’Etat demanderait aussi qu’il n’y ait pas de souscription ou d’acquisition d’actions, ni de retraite chapeau ou de jeton de présence pour le PDG. Il exigerait que les indemnités de départ nouvellement octroyées soient limitées à 12 mois de salaire maximum. Depuis le nouveau Code Afep-Medef révisé en juin 2013, les actionnaires sont consultés ex post sur les rémunérations des dirigeants et si l’assemblée émet un avis négatif, le conseil doit délibérer sur ce sujet lors de sa prochaine séance et publier aussitôt un communiqué sur les suites qu’il entend donner aux attentes des actionnaires.
Déjà, des dirigeants d’entreprise où l’Etat est actionnaire minoritaire ont consenti cet effort. Gérard Mestrallet, président-directeur général de GDF Suez, et Jean-François Cirelli, vice-président, ont tous deux renoncé à 50 % de leur rémunération variable au titre de 2013.
Mais ces prises de proposition peuvent sembler un peu contradictoires avec la volonté du gouvernement de se réconcilier avec les entreprises, au moment où il pousse son fameux pacte de responsabilité »
A suivre …