La publication des comptes SAFRAN du 1er semestre 2019 est l’occasion pour la direction de rassurer les investisseurs et marché financiers. Tout va bien et les perspectives 2019 sont meilleures que prévu.
SAFRAN conforte sa solidité financière et de profitabilité fondée sur une croissance forte des besoins en transport aérien (renouvellement d’avions et poursuite de la hausse du trafic), une relance des marchés militaires, et des services d’après-vente et de réparation importants.
Ces bons chiffres financiers sont aussi le résultat d’une politique de fabrication industrielle largement réalisée chez les sous-traitants et fournisseurs, soumis à de grandes pressions de coûts et productivité.
La crise chez Boeing avec l’immobilisation du B 737 Max n’a pas d’’impact majeur sur les résultats SAFRAN. Et pourtant, cette situation montre qu’il ne faut pas jouer sur les délais, les coûts et les exigences réglementaires en matière de sécurité et de fiabilité des matériels.
D’autres crises peuvent secouer l’aéronautique. La guerre commerciale engagée par Donald Trump et les USA fragilise les échanges internationaux et crée de graves tensions. Les incertitudes au Royaume-Uni avec le Brexit menacent les équilibres économiques alors que 4 200 salarié·e·s SAFRAN y travaillent. L’accumulation de profits gigantesques et de capitaux spéculatifs fait planer la menace d’un nouveau crash financier. Les exigences de mesures fortes contre le réchauffement climatique s’imposent de plus en plus.
La CGT affirme que l’aéronautique et le spatial ont besoin d’un monde en paix où dominent les coopérations dans la stabilité, c’est l’intérêt des populations et des travailleurs. Les tensions fortes imposées par les grands groupes et les marchés financiers doivent être combattues.